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Tu ne seras jamais princesse
Tu ne seras jamais princesse et je ne serai jamais prince.
Laissons cette engeance se prélasser dans le futile luxe du brillant. Laissons leur la belle vie des précieux.
Tu es la sorcière aux papillons. De tes formules apparaissent des sourire et tes sorts offrent une nouvelle vie aux morts.
Ton battement d’aile est ce souffle qui peut gonfler ce corps.
Tu es ma rebelle et ma révolution, levant le bras droit, tu serreras le poing et du gauche, en avançant tu garderas ma main.
Tu es ma voyageuse, tu m’offres une place dans un nouveau train filant de ton cœur au mien. Un trans-amour bien plus long que le transsibérien.
Tu as cette petite voix, capable de me ramener lorsque sur l’épaule, perché, le démon me tend les bras.
Tu es cette punk, toujours au combat malgré nos futurs, tu baiseras sur ma tombe, pour cet amour que toujours tu garderas.
Tu ne seras jamais princesse...
Parce que dans un nuage de fumé, tout en science et conscience, nous pourrons faire la nique à ceux de tout là-haut. Choisir en quoi nous plaçons notre foi et pour moi ce sera en toi.
Parce que dans nos aventures, au rythme des chaussures des poulbots nous pourrons courir entre les peintres, descendre la rue Lepic et sous nos casquettes de gavroches, échanger des regards malicieux et des sourires amoureux
Parce que tu danseras. Tu seras bohémienne en jupe et décolleté et dans une musique tzigane, au milieu des couleurs chaudes et circassiennes, où, à la poussière, se mélangent les pas frénétiques et les robes envolées. Tu brûleras d’une ardente liberté.
Nous regarderons autour de nous, point de cristal, d’or ou de couronne. Juste des gens souhaitant sourire et s’ouvrir. Découvrir le monde et ses possibles.
Ici, la bohémienne et le carillonneur seront fringants, le cœur empli de bonheur. Nous serons enlacés au milieu d’une cour des miracles ou la seule chose qui brille se trouve dans l’œil des vivants.
Et tu seras Reine...
Slimfly
