Daubes
Il y a des choses qui ne tournent pas rond, c'est une certitude.
Il est clair que rien ne va ici-bas, ce n'est pas un secret, des enfants se font prostituer, des personnes se font dépouiller de leurs organes, des pays dépensent des millions dans des guerres qui ne les concernent pas et d'autres ne peuvent pas nourrir leurs habitants. Il y a aussi l'équipe de France qui est en pleine crise d'adolescence et les stars hollywoodienne qui continuent de jouer aux chaises musicales amoureuses.
Un panel complet pour les intéressés.
Mais ici on ne parlera pas de tout ça, pourquoi ? Parce qu'on s'en tape... Et ça serait aussi utile que d'essayer de faire comprendre à un fan de Lara Fabian la différence entre Rage Against The Machines et SUM41.
D'ailleurs c'est là-dessus que je voulais cracher. Comment se porte la musique ? Un avis ? Vaut mieux pas en avoir, de plus en plus de " commercial ". Fini l'originalité ou la créativité. Certains fervents défenseurs des musiques formatées m'ont dit une fois, " tout a été fait c'est normal qu'il n'y ait plus d'innovations ". Mais merde je crois que je n’ai jamais entendu un truc aussi con et aussi triste en même temps. Comment peut-on penser ou croire une chose pareille ne serait-ce qu'une seule putain de seconde. On serait donc obligé d'écouter les chefs d'œuvre du passé en se disant que tout est fini, et que dorénavant les artistes seront tous baveux et putassiés.
Et ça ne touche pas qu'un style de musique, non, autant le rock, que le rap, le R'n'B et la musique électronique... Ils sont tous dans la même chiasse. Il ne faut pas confondre ce qui est bien et ce qui fait vendre. On pourra trouver des tas d'artistes ou d'albums ayant quelques chansons avec des " rythmes entrainant " ou des " mélodies sympa ", forcement il faut bien au minimum une jolie coquille pour vendre, mais au final tout cela est vide, creux, sans cris du cœur, sans rage, sans messages ou sans thèmes.
Le tout suivant inlassablement les effets de modes. Le temps a ses saisons, et la daube aussi. Mais les gens aiment ça, un rythme à suivre avec un changement régulier, le sentiment de vivre avec son temps tout en étant précurseur et dans l'originalité. Il y a peu on voyait des épileptiques élastiques Tektonik, quelques temps avant on retrouvait des Bourgeois Gansta du Hood fan de Matt Pokora dernièrement on notait l'apparition de groupies Pop-Rock qui se massaient devant les BB Brunes ou les Jonas Brothers. Un menu pathétique et à gerber.
Un des mots d'ordre est aussi le " retour aux sources ". Un peu tous les artistes sortent leur album dans lequel ils ont essayé de " retrouver la ferveur des débuts ". Belle fumisterie, la vérité c'est qu'il faut du fric et qu'il suffit de prendre quelque chose qui a marché sans trop se fouler. L'industrie du disque est en crise, mais pourquoi ça serait la faute aux Geeks sevrés de bit (beat) et qui téléchargent sans relâche sur les P2P ? Si la qualité primait sur l'avalanche de merdes on saurait s'y retrouver sans vouloir vérifier que le dernier coup de cœur n'est pas simplement la dernière niaiserie surproduite par un producteur véreux à l'image d'un Don Gilmore et de ses Linkin Park, Avril lavigne, Good Charlotte & Cie.
Je ne pense pas que les talents se font de plus en plus rare (quoique), mais simplement que nous sommes gavés, à la façon des oies que l'on bourre afin de créer ce moment magique de dégustation de foie gras à noël. Une surproduction pour une surconsommation. Mais on s'en tape car tout le monde est heureux, " si ça se vend c'est que c'est bien ". Alors si on se laisse aller à ce raisonnement, pourquoi mettre la créativité et la qualité en avant lorsque les gens se contentent de ce qu'on leur donne ?
Cela pourrait s'apparenter à donner de la confiture à des... cochons.
Cordialement,
et bonne chance.